Vous prévoyez de conduire au Québec et vous vous demandez si votre expérience du code de la route français suffira ? Voyons les principales différences entre les codes de la route québécois et français pour conduire en toute sécurité dans la Belle Province.
Feux verts qui clignotent
Au Québec, avez-vous déjà remarqué ces feux verts qui clignotent ? Ce signal vous accorde en réalité la priorité pour tourner à gauche en toute sécurité. Il clignote quand la voie d’en face a un feu rouge. C’est une spécificité typiquement québécoise, puisque le feu vert standard conserve le même sens qu’en France.
En France, il n’existe pas d’équivalent exact à cette signalisation. Un conducteur habitué au code routier français pourrait donc mal interpréter ce feu ; la prudence est donc de mise. Soyez particulièrement vigilant aux intersections.
Virage à droite au feu rouge
Au Québec, saviez-vous qu’il est généralement permis de tourner à droite à un feu rouge ? C’est plutôt pratique. Cela n’est pas permis sur l’île de Montréal ou lorsqu’un panneau vous indique le contraire.
N’oubliez jamais de faire un arrêt complet et de laisser passer les piétons ainsi que les autres usagers. U
En France, en revanche, c’est interdit. Quand le feu est rouge, il faut toujours s’arrêter et attendre qu’il repasse au vert.
Priorités aux intersections
Oubliez la priorité à droite telle qu’on la connaît en France ! Au Québec, en l’absence de signalisation claire, la règle est souvent celle du « premier arrivé, premier parti ». Et si vous arrivez en même temps qu’un autre véhicule, un simple contact visuel suffit souvent à départager les automobilistes.
La priorité à droite
Contrairement à la France, la priorité à droite n’est pas la règle par défaut au Québec. En effet, elle n’est applicable que lorsqu’un panneau le précise expressément.
Premier arrivé, premier parti
Aux intersections à quatre arrêts (« stops » dans toutes les directions), la règle veut que le premier véhicule à s’immobiliser soit le premier à repartir. En cas d’arrivée simultanée, la courtoisie, le bon sens et la communication entre conducteurs jouent un rôle crucial. Un signe de la main ou un regard suffit souvent à clarifier la situation.
Les panneaux d’arrêt
Les panneaux « arrêt » sont omniprésents au Québec. Il est obligatoire d’effectuer un arrêt complet, même si l’intersection semble dégagée. Le non-respect de cette règle peut entraîner une amende salée.
Communication et courtoisie
Lorsque plusieurs véhicules arrivent en même temps à une intersection, notamment si vous souhaitez tourner, il est d’usage de faire preuve de courtoisie. Un échange de regards ou un geste amical permet souvent de fluidifier la circulation sans accrochage.
Signalisation et exceptions
Bien entendu, les feux de circulation et les panneaux spécifiques ont préséance sur ces règles générales. Soyez attentif à la signalisation en tout temps et adaptez votre conduite aux circonstances.
Limitations de vitesse
Au Québec, les limitations s’élèvent généralement à 50 km/h en ville. Sur les routes de campagne, on grimpe à 90 km/h et sur autoroute, le compteur affiche 100 km/h. Les forces de l’ordre surveillent de près certains secteurs comme les abords des écoles où la limite est abaissée à 30 km/h.
En France, les vitesses autorisées varient davantage selon les conditions. En agglomération, la limite est aussi fixée à 50 km/h, mais peut être abaissée à 30 km/h dans certaines zones urbaines denses. Sur route départementale, elle est de 80 km/h (voire 90 km/h si la signalisation l’autorise). Sur les voies rapides et autoroutes, les plafonds sont plus élevés qu’au Québec : 110 km/h sur voie rapide et 130 km/h sur autoroute, sauf en cas de pluie où la limite est réduite de 20 km/h.
Il est donc important, pour un conducteur français au Québec, de réadapter ses réflexes en matière de vitesse. D’autant que les distances de freinage, en hiver notamment, nécessitent souvent plus de prudence que dans l’Hexagone.
Arrêt aux autobus scolaires
Au Québec, la loi est sans équivoque : il faut impérativement s’arrêter à plus de 5 mètres d’un bus scolaire quand ses feux rouges se mettent à clignoter et ne pas le doubler. Surtout, ne prenez pas cette règle à la légère parce qu’elle peut vous coûter très cher. Prévoyez une amende entre 200 $ et 300 $ sans compter les 9 points d’inaptitude !
En France, un dépassement sécuritaire d’un bus à l’arrêt est possible si la signalisation au sol de l’interdit pas.
Signalisation routière
La signalisation routière au Québec peut réellement dérouter les conducteurs venus de France. Les panneaux sont différents, parfois moins explicites, surtout à l’approche des intersections. Par exemple, certaines voies de sortie d’autoroute débutent avant même que le premier panneau n’annonce clairement la destination. Il est donc essentiel de rester vigilant et de bien préparer son itinéraire à l’avance.
Voici quelques éléments typiques de la signalisation québécoise qui pourraient vous surprendre :
Panneau « Arrêt »
Au Québec, le traditionnel panneau « Stop » est remplacé par un panneau rouge octogonal avec l’inscription « Arrêt ». Il remplit exactement la même fonction, mais il faudra adapter à la fois votre vocabulaire et vos automatismes.
Feux verts clignotants
Ces feux indiquent que vous avez la priorité pour tourner à gauche. Ce système n’existe pas en France. Toutefois, même avec la priorité, vous devez toujours céder le passage aux piétons. La prudence reste de mise.
Passages piétons jaunes
Les passages piétons sont souvent marqués en jaune et signalent que les piétons ont la priorité absolue. Soyez particulièrement attentif et arrêtez-vous systématiquement lorsqu’un piéton s’engage ou manifeste l’intention de traverser.
Numéros de sortie
Au Québec, les numéros de sortie sur les autoroutes correspondent aux kilomètres. Cela peut surprendre au début, mais ce système s’avère très pratique pour anticiper son trajet une fois que l’on s’y habitue.
Panneaux de direction
Plutôt que d’indiquer les villes directement (comme « direction Québec »), les panneaux signalent les autoroutes avec leur numéro et leur orientation (ex. : « Autoroute 20 Est »). Une bonne préparation de votre itinéraire vous évitera les hésitations.
Signalisation de la faune
Des panneaux avertissent de la possible présence d’animaux sauvages, en particulier dans les zones rurales ou boisées. Réduisez votre vitesse et soyez prêt à freiner si nécessaire.
Panneaux de zones scolaires
Les zones scolaires sont clairement identifiées et accompagnées de limitations de vitesse souvent réduites à 30 km/h. Redoublez de prudence aux heures d’entrée et de sortie des classes.
Voies réservées
Au Québec, les voies réservées sont mises en place selon les villes et les axes routiers. Elles peuvent être réservées aux autobus, aux taxis, aux véhicules électriques ou aux automobilistes pratiquant le covoiturage. Ces voies sont toujours signalées par des panneaux précisant les heures et les conditions d’utilisation. Il est donc impératif de bien les observer pour ne pas enfreindre la loi.
En France, on parle plutôt de voies de bus ou de voies réservées, parfois dites « VIP ». Le principe reste similaire : fluidifier la circulation en favorisant certains types de véhicules. Toutefois, les règles d’accès peuvent différer selon le pays.
Priorité aux transports en commun
Au Québec, une règle importante à connaître : vous devez accorder la priorité aux autobus urbains lorsqu’ils souhaitent réintégrer leur voie après un arrêt. Cette obligation légale s’applique sur les routes comportant une seule voie de circulation par direction, à condition que l’autobus affiche clairement son intention à l’aide de son clignotant ou du panneau « Cédez le passage ». Faites preuve de courtoisie : facilitez leur réinsertion dans le flux – c’est la règle.
Cette spécificité québécoise n’existe pas en France.
Numérotation des sorties d’autoroute
Au Québec, la numérotation des sorties d’autoroute présente une particularité. Contrairement à la France où l’on utilise des repères géographiques, celle du Québec se base sur les kilomètres. Le numéro indique la distance en kilomètres depuis le début de l’autoroute. Le système se révèle pratique quand on en a compris le principe, mais demande un temps d’adaptation.
Conduite hivernale
Au Québec, la loi se montre claire : les pneus d’hiver s’avèrent obligatoires du 1er décembre au 15 mars. Alors, assurez-vous d’équiper votre véhicule en conséquence, car les contrôles existent. En complément, lisez cet article sur les équipements pour voiture en hiver.
En France, les recommandations sont moins strictes et les obligations sur les pneus hivers ne concernent que quelques départements.

Auteur : DENIS
Amoureux du Québec depuis un premier voyage, j’en suis devenu résident permanent et habite dans la Capitale Nationale depuis 2023.